26.02.2008

Pas d'interdiction de fumer sans feu

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L’histoire ne date pas d’hier. On y est venu en plusieurs temps.
L’objectif nous était présenté de manière simple : "Limiter la consommation de tabac des Français."

Très vite, nous avons réagi.

La France a sa petite réputation de "patrie des libertés" à défendre, que diable ! Bref, c'était l’époque où le chroniqueur Pierre Marcelle choisissait, "par résistance", d’intituler sa chronique "Smoking " (devenue No Smoking), dans Libé.

Depuis, les fumeurs ont mûri. Ils ont su comprendre que la cigarette n’était pas un vrai choix, mais un aveu de faiblesse, face à l’ensemble de la société.
Le discours "Je suis un rebelle parce que je fume alors que maintenant c’est en partie interdit par le gouvernement" est devenu le comble du politiquement correct. Il est donc – dieu merci, progressivement tombé dans la désuétude.

Ce qui ne veut pas dire que les "Gaulois " ont mis leur langue dans leur poche. Ni qu’ils ont perdu tout sens de la solidarité, entre parias.

Et pour rien au monde, cela n’aurait empêché un buraliste comme Joël Laillier de saisir la balle au bond pour pointer l’opportunisme de cette mesure de la part de nos dirigeants.

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Tenancier du bar tabac L’Escale du Dresny, en Loire-Atlantique, Joël Laillier reste dubitatif face aux choix de santé publique du gouvernement :

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Pour mémoire, le buraliste revient sur son choix de résister à l'application du décret entré en vigueur en janvier dernier, dans l'espoir d'obtenir une dérogation pour les tabacs des bourgs ruraux :



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Après une rafale de médiatisation inespérée, Joël Laillier s’est demandé s’il n’avait pas aidé la confédération des débitants de tabac à relancer les négociations avec le gouvernement, sans en récolter de quelconques retombées…



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Accueilli pour un bref échange à l'Elysée le 7 février par Nicolas Sarkozy, Joël Laillier déplore que ni lui, ni aucun de ses confrères buralistes, n'aient été conviés à la table des négociations.
Pire, il doute de la représentativité du président de la confédération des débitants de tabac, René Le Pape, seul porte-voix des intéressés dans la concertation.


Voici ce qui lui a mis la puce à l'oreille :

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Beaucoup d'investissement pour un retour très limité, en somme. Dans cet épisode, Joël Laillier a tiré un enseignement utile : sans préméditation, la médiatisation ne permet pas à coup sûr d'atteindre la cible visée.

D'ailleurs, après avoir envisagé de prolonger sa résistance sous forme d'association, en reprenant le surnom que lui avaient donné les médias : "Joël le Rebelle"... le buraliste a finalement opté pour "Sauvons nos libertés".
"Qui veut dire beaucoup plus de choses", a-t-il conclu à la lumière de sa brève expérience médiatique.



Ici, un retour sur la couverture télé de l'action de Joël Laillier...