17.03.2008

DEMENAGEMENT!!

Les causes perdues ont déménagé. Rendez-vous : ICI.

15:29 Publié dans IMPORTANT | Lien permanent | Commentaires (0)

12.03.2008

Les visages de l’abstention

60,48% d’abstention sur l’ensemble de la ville de Roubaix au premier tour des élections municipales : c’est presque le double de la moyenne nationale. Plafonné à 36,8% lors du premier tour en 2001, le sillon de l’indifférence électorale continue de se creuser dans la cité nordiste.

Un collectif pour booster la participation aux élections municipales ? Les Roubaisiens ont bien aperçu les affiches qui jalonnent l’itinéraire du tram dans le centre-ville, mais rares sont ceux qui ont eu vent de l’initiative citoyenne entreprise par "Je pense, donc je vote" à l’occasion du scrutin des 9 et 16 mars. "J’ai reçu un SMS et même un message vocal pour m’inciter à aller voter, s’étonne ainsi Alice, serveuse au fast-food KFC de la ville. J’ignore totalement de qui cela peut provenir…".
Dès l’issue du premier tour des municipales de 2001, le malaise se fait sentir dans l’ancienne capitale du textile. 36,8% d’abstention, le constat déclenche un véritable soubresaut : une poignée d’étudiants sensibilisés se fédère en quelques semaines au sein du collectif "Je pense, donc je vote". Transmission des débats entre les candidats, boîtes de dialogue ouvertes aux internautes, le collectif s’empresse de mettre sur pied le « blog2roubaix » pour faciliter la communication entre les Roubaisiens et leurs élus.
A l’approche des municipales, le groupe a intensifié son action, du développement de chats interactifs entre les habitants et les candidats au lancement d’une chaîne dédiée au vote sur la Freebox.

"Peur de leur ombre"

Malgré ces efforts, les abstentionnistes roubaisiens semblent plus étrangers que jamais à l’enjeu électoral. Etrangers. Comme ces femmes portugaises, qui ignorent que ce scrutin est ouvert aux ressortissants de la communauté européenne. Sont-elles seulement inscrites sur les listes électorales ? Aucune d’entre elles ne saurait le dire. Etrangers les uns pour les autres, dans leur propre pâté de maisons, comme le résume cette Roubaisienne de naissance : "On est dans un quartier pauvre. Ici, les gens ont peur de leur image. Ils ont déjà peur de leur ombre !"
Rendez-vous dans le quartier Jean Moulin, à une dizaine de minutes de marche de la Grand' Place. Ils sont là, les abstentionnistes qu’analystes politiques et médias s’évertuaient à dénombrer à la veille du premier tour. Pressés, souriants, oisifs, méfiants. Père de famille, étudiante, employé municipal, certains ont accepté de se livrer à l’objectif.



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Abdelkader, 22 ans, à la recherche de travail dans la mécanique

"En ce moment, je suis des cours de mise à niveau : je n’ai pas eu le temps de faire les démarches pour m’inscrire sur les listes. En fait, je n’ai jamais voté. Je n’en ai jamais vu l’utilité. Je croise régulièrement le maire ici, pendant que je trafique des voitures. Il s’en fout !"



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Céline, 28 ans, responsable d’une boutique de chaussures

"Je ne voterai pas ce week-end, tout simplement parce je ne m’intéresse pas à la politique. Je serai à Paris, pour faire la fête ! Pendant que les gens voteront… il y a des chances que je sois encore en train de dormir !"



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Laetitia et Michel, 27 et 25 ans, femme au foyer et agent de sécurité

"C’est très rare qu’on vote. Ce n’est pas en allant voter que les choses vont changer. Regardez ce qui se passe depuis que Sarkozy est passé : il est trop occupé par sa femme, il a pas le temps de remplir ses promesses."



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Fabrice, 35 ans, mécanicien automobile

"Les municipales ? ça ne m’intéresse pas du tout. Je vote uniquement pour les présidentielles. Ce dimanche, je serai en famille, comme un dimanche ordinaire."



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Feçal, 25 ans, garagiste

"Le maire d’ici, je l’ai jamais vu ! Vous trouvez ça normal ? Alors, non : je ne vote pas. A part pour les présidentielles. C’est toujours la même chose. Des promesses, des promesses… Mais ils ne les tiennent pas !"



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Lucie, 18 ans, élève en 1ère ES

"J’ai eu de graves problèmes familiaux ces derniers mois. J’ai dû déménager plusieurs fois. Il aurait fallu que m’inscrive ici, à Roubaix, mais je n’avais pas la tête à ça. C’est la première année où j’aurais pu voter, mais c’est trop tard ! Pendant le vote ? Je serais en train de fêter l’anniversaire de mon grand-père, à Halluin."



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René, 58 ans, maçon

"Moi, je ne vote pas parce que la politique ne m’intéresse plus. J’ai trop été déçu. Alors je m’investis dans d’autres choses : je suis dirigeant arbitre d’une équipe de foot, par exemple."

08.03.2008

Vive nous (les femmes)

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En espérant qu'il n'y aura bientôt plus besoin d'une "journée internationale des femmes" inscrite au calendrier pour prendre en considération les inégalités entre sexes, force est de constater qu'on en a encore besoin : à l'échelle mondiale, les femmes représentent encore les 2/3 de la population analphabète!

Moins grave, mais néanmoins remarquable : en France, on estime qu'à poste égal, nous sommes en moyenne payées 20% de moins que les hommes. D'ailleurs, nous n'occupons qu'un tiers des postes de cadres supérieurs dans le secteur privé. Côté politique, les élues n'occupent que 18,5% des sièges à l'Assemblée nationale. Le sénat est encore plus à la traîne, avec 16,9% d'élues.

Quant à la représentativité féminine à l'échelon local, elle est quasi-nulle : l'exemple du Conseil général ardéchois, 100% masculin, mérite d'être signalé. De même que ce constat : seuls trois des cent-un conseils généraux de France sont présidés par une femme.

Bien pire : Une femme sur dix est encore victime de violences conjugales, selon les chiffres du ministère de la Cohésion sociale et de la Parité. Selon les mêmes sources, une femme en meurt tous les quatre jours, soit près d’une centaine par an.

Mais, mais! Bonne nouvelle : les résultats de la troisième grande enquête sur la sexualité des Français met en lumière l'émancipation (des actes ou de la parole, c'est un autre débat...?) des Françaises. Les femmes déclarent avoir connu en moyenne 4,4 partenaires en 2006 (pour mémoire, c'était 1,8 en 1970 et 3,3 en 1992). 4% d'entre elles disent avoir eu des rapports avec d'autres femmes (contre 2,6% en 1992). Victoire sur un autre tabou : la masturbation. 60 % des femmes disent l'avoir déjà pratiquée, contre 16 % en 1970!

Trêve de plaisanteries, une autre question me semble d'actualité en cette journée des femmes : Pourquoi n'avons-nous toujours pas (contrairement à nos semblables scandinaves) accès aux distributeurs de serviettes et de tampons hygiéniques dans les stations-service et autres toilettes publiques??

Puisque vous êtes sans-doute un certain nombre à n'en avoir jamais vu, voici l'engin, croisé pour mon plus grand bonheur dans une station-service belge :

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Ça n'est sans doute pas très rentable. Mais ce serait bien commode. Encore une fois, les nordiques ont une longueur d'avance...

Pourtant, les Français étaient bien partis. Pour preuve, cette antiquité de toute beauté (je n'en ai pas trouvé la datation, il semblerait que le monument se trouve aujourd'hui en Auvergne...).

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04.03.2008

Privés de polaroïds

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Le monde de la photo est en deuil, et avec lui, les milliers d'amoureux de cette boîte magique. Car : Il est mooort. Il est mooort le Pola...

C'est comme ça. La société Polaroïd a dit stop. C'est l'heure de ranger vos boîtiers dans une malle au fond du grenier. Sous une petite couverture, pour qu'il ne s'abîme pas trop quand-même. Qu'il n'aille pas attraper pas froid.

Ne faites pas mine de ne pas comprendre. Si vous débusquez à l'avenir un film Polaroïd, ce sera un coup de chance, dans la cave de votre grand-père. Pas dans le commerce (Cliquez ici pour voir ce que vous y trouverez à la place).

Libre à vous d'observer une minute de silence face à votre écran numérique. C'est lui le maître, après tout : pour sa nouvelle formule, la société peaufine un procédé de révélation thermo-sensible des pixels... Des pixels, snif. C'est beau pourtant les pixels... Snif.

Cliquez ici pour une petite plongée dans la "culture pola", ici pour une formidable banque d'images polaroïd.

Et ici pour découvrir l'hommage poétique d'un photographe bloggeur à l'objet polaroïd...


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